Au cœur du Massif Central, située au Nord-Est de la Lozère et calée contre l’Aubrac à l’ouest, depuis les confins du Cézallier et du Cantal au Nord jusqu'au Moure de la Gardille au Sud, la Margeride est une région de granite dont les reliefs ont été sculptés au cours de l’ère primaire.
Située entre 1000 et 1500 mètres d’altitude, l'allure générale n'est pas celle d'une montagne aux pics acérés, mais plutôt un harmonieux mélange de bois touffus, de prés, de landes et de clairs ruisseaux.
La ligne de faîte, presque toujours au-dessus de 1400 m permet la dispersion des eaux à l'Est vers la Loire, à l'Ouest, vers la Garonne et au Sud vers l'Ardèche
Appartenant autrefois au comté du Gévaudan, la Margeride a été le théâtre des méfaits de la fameuse bête du Gévaudan à la fin du XVIIIe siècle.Le climat peut être rude en hiver. Malgré la rigueur des conditions naturelles et son isolement, la Margeride est une région qui a été anciennement et fortement occupée.
Ce qui attirera et retiendra votre regard, ce sont ces imposants blocs de granit érodés par le temps, déposés çà et là, construisant un paysage mystérieux, chaotique, fait de tas de pierres, amoncellements curieux de masses énormes, ovales ou rondes, disséminés sur les landes ou dans les bois. Les cristaux de feldspath qui composent le granite peuvent atteindre 10cm de long : c'est la raison pour laquelle on parle parfois de granite à « dents de cheval ».
La Margeride est un ensemble original qui a su ou a pu conserver sa personnalité, ses paysages, sa société agricole, son économie rurale traditionnelle. Quel que soit l'itinéraire que vous emprunterez, le paysage rural parait très homogène. La Margeride est accueillante et vous invitera autant au repos qu’à de nombreuses activités. Elle s’illumine par ses chemins, vous découvrirez ce havre de paix idéal pour pratiquer des sports de pleine nature comme la randonnée, le vélo tout terrain ou encore le ski nordique.
Éléments patrimoniaux importants, les villages gardent encore leur four, leur fontaine, parfois leur métier où l'on ferrait les animaux. Les croix sont particulièrement nombreuses. Celles que vous rencontrerez au hasard des chemins, qu’elles soient taillées, parfois naïvement, dans le granit, sculptées dans le bois ou forgées témoignent de la foi et de la dévotion qui régnaient sur cette « terre de chrétienté ».
